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Charles Nungesser

En librairie demain :

Charles Nungesser

De l'As de la grande guerre au disparu de l'Atlantique

Patrick de Gmeline

Qui a entendu parler de Charles Nungesser, cet as de l’aviation,  as de la Grande Guerre disparu au-dessus de l’Atlantique ?L’historien militaire, Patrick de Gmeline nous remet en mémoire ce personnage aux multiples facettes dans « Charles Nungesser » (Éditions Du Rocher).

Le fait marquant de cette biographie est la date du 9 mai 1927 avec la disparition constatée de Charles Nungesser et François Coli, au cours d’une tentative de traversée de l’Atlantique, de Paris à New York, à bord du fameux avion « L’Oiseau Blanc ». Ce nom de « L’Oiseau Blanc » viendrait d’un Indien d’Amérique, peut-être un Cherokee : « White Bird » qui avait demandé à Charles de monter dans son avion.

Nungesser et Coli sont partis en disant : « Nous partons sans un sou ! Nous en trouverons là-bas. » Leur destination : l’Amérique du Nord, du jamais vu, dans les conditions réunies.

« Personne ne sait, personne n’imagine, que l’on voit pour l’ultime fois (…) cet avion et ceux qui le pilotent. » (p.11)

La personnalité de Charles Nungesser est hors normes : il a eu 43 victoires à son actif, a été blessé de nombreuses fois, il a frôlé la mort de près mais il s’était toujours relevé – il adorait aussi les voitures – il arborait ses décorations – il était un grand sportif -

Il aimait aussi mener la grande vie – multiplier les conquêtes féminines et s’était finalement marié (mais pas pour longtemps). Par contre, son ami Coli, était plus discret.

Nungesser su aussi, œuvrer dans l’économie en refusant la politique. « Persuadé que l’aviation a un très grand avenir tant dans le monde militaire que dans le monde civil, il voudrait créer et diriger une compagnie civile. (…) Nungesser prouve qu’il ne limite pas, loin de là, ses compétences au pilotage, mais qu’il entend  mettre ses compétences au service de l’aviation en général et au-delà, de l’économie. » (p.159)

Quant au duo inséparable Nungesser/Coli, ils sont partis, oui mais ils ne sont jamais arrivés de leur ultime tentative de battre un record, tandis que l’on croyait qu’ils avaient réussi leur vol de légende.

Ils sont restés amis à la vie à la mort – une mort, restée sans preuves matérielles. Alors, difficile de « faire son deuil ».

Quelques pages, au milieu du livre, comportent quelques photos.

Ne tenant pas à en révéler plus sur cet ouvrage fantastique, j’aimerais terminer ma chronique sur ces quelques lignes d’un chant, hommage de l’armée française à l’ancien capitaine du 2ème Hussards :

« Hussards de la Mors,

la promotion vous honore.

Héros légendaire ;

guidez-nous en paix, en guerre.

Et pour la gloire de la France,

nous porterons, honneur immense,

Votre nom, lieutenant Nungesser,

fier officier, chef exemplaire. »

C’est dans les lignes de cet ouvrage que l’on trouve la signification de « Hussards de la Mors » au lieu de « Hussards de la Mort. »

Croyez-moi, je n’ai rien dévoilé de ce récit époustouflant qu’est « Charles Nungesser » de Patrick de Gmeline, un récit très prenant, surtout pour ceux (ou celles) qui aiment l’aviation (comme c’est mon cas).

Nadia D'Antonio

Edité par Editions du rocher, 10 février 2021 Éditions du Rocher

20,90 €


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