En librairie demain :
Cinq tambours pour deux serpents
Mireille Aïn
# Rentrée littéraire 2021
Du Vaudou, du Vodou, c'est ce que l'on trouve dans le nouveau livre de Mireille Aïn « Cinq tambours pour deux serpents » (Editions PLON – Collection Terre Humaine) – Mireille Aîn est devenue une Manbo Blanche, la seule. Née à Béziers, elle est allée à Port-au-Prince, pour y créer une médiathèque.
Mais auparavant, il faut lire la Préface de Philippe Charlier : « J'ai pénétré dans le péristyle de manbo Mireille quelques mois après mon départ de Haïti. » (…) « Mireille est une « manbo blanche », donc, mais dans les yeux caraïbes, elle est nègre au sens le plus pur et le plus noble du terme, sans cesse rappelé par Dany Laferrière : « le mot nègre » est un mot qui vient d'Haïti. Pour ma part, c'est un mot qui veut dire « homme tout simplement. » (p.8)
Vont suivre plusieurs chapitres (ou grands paragraphes) dans lesquels l'écrivaine décrit toutes ses rencontres – la façon dont elle a été initiée – comment elle est arrivée à « Haïti chérie » (un endroit pour lequel personne n'a demandé à être affecté alors que pour elle c'est la terre sacrée du vaudou) – c'est avec Daï Géraldo qu'elle a découvert la macumba - c'est Babby Garroux qui lui a appris les secrets de la mythologie d'Omulu – évocation de Yemanja (la reine des mers séductrice et dangereuse) – Oxossi (le chasseur) – Oxalufan (celui qui apporte la sagesse)….
L'arrivée de Mireille Aïn a été plutôt « orageuse » à cause d'un bel orage tropical – elle est introduite dans la société Grundra (société secrète, la plus fermée et la plus mystérieuse du pays) – elle assiste à des danses où elle entre en transe comme les autres et où les danseurs forment un serpent (humain) en se tenant les uns aux autres.
C'est Max Beauvoir qui sera son initiateur (il lui apprend l'histoire du vodou, l'origine africaine des rites des dieux).
On voit que 2005 a été une année horrible – mais il est impossible de noter, dans cette chronique, pour une nouveauté, tout ce qui a lieu et tout ce que Mireille Aïn nous apprend.
C'est un livre tellement prenant, avec un grand nombre de renseignements sur le parcours de l'écrivaine, que je dois avouer que l'ouvrage, sitôt reçu, sitôt lu, quitte à y passer une grande soirée, à prendre des notes. Il y a énormément de faits à relever et le plus difficile a té de faire un choix pour ne pas révéler cet « itinéraire spirituel d'une Française en Haïti. »
Le livre contient de très belles photos, ce qui nous fait mieux comprendre certaines descriptions et agrémentent le texte si facile de l'écrivaine.
« Cinq tambours pour deux serpents » de Mireille Aïn : à découvrir.
Une belle découverte.
Nadia D’Antonio
Edité par Plon, 18 février 2021 Éditions Plon
23 €