Dans la rue de l’école Anouk F. Merci Maîtresse
La rue de l’école, elle monte. Ou elle descend, c’est selon.
En haut, les façades des immeubles sont un peu noires.
Plus bas, les villas s’ouvrent sur des allées de graviers blancs.
Ici, les habitants trimballent leur passé et bricolent leur présent. Au numéro 7, Karine et son fils, Naël, essaient de repartir de zéro, ou plutôt de ne plus y rester.
Juste au-dessous, Kamel apprend à être seul avec ses filles, Syrine et Nour.
Au numéro 24, Julie, la maman parfaite et quadra bien sous tous rapports, se cherche dans cette maison trop grande, dans ce confort qui l’encombre.
Il y a la prison dorée et à quelques mètres le donjon insalubre.
Au milieu, au numéro 12 : l’école publique.
Nour disparait un jour. Qu’ils viennent du haut ou du bas de la rue, les voisins se mobilisent pour la retrouver.
Peut-être aussi pour se trouver.
L’histoire d’une rue, d’un quartier, d’une société fissurée que l’on peine à rafistoler.
Naël, du numéro 7, qui vit seul avec sa mère, est persuadé qu’il ne sera jamais heureux à l’école.
A 9 ans, il dit à ses copains qu’il vit seul, et ne cesse de jouer à la play.
Sa mère ne sait pas dans quelle classe l’inscrire lors de son arrivée.
Il y aussi la maman de Syrine et Nour, qui a été emmenée, que l’on ne voit plus.
Les filles partent et reviennent de l’école seule.
Julie du numéro 24, militante de l’école publique. Son mari n’est pas de cet avis alors pour les garçons, ce sera direction Saint-Joseph pour la rentrée prochaine.
Toutes ces familles différentes se retrouvent dans ce roman avec pour fond l’école.
« Dans la rue de l’école » démontre à quel point l’école est un véritable point de repère pour les enfants, quelque soit leur milieu social.
Comme pour Naël, qui tient son crayon comme il tiendrait une corde que quelqu’un lui aurait lancée en pleine mer.
« Merci à Julie, Karine, Kamel, Nour et tous les autres. A leurs voisins, à ceux de la rue d’à côté, du quartier de derrière ou de la ville d’en face. A ceux dont on ne parle pas non plus mais qui pourtant ont tellement de choses à dire. »
Edité par le cherche midi éditeur, 13 février 2020
17 €