Isabelle, l'après-midi
Douglas Kennedy Douglas Kennedy
Un écrivain américain très connu, Douglas Kennedy qui nous a habitués à lire des ouvrages qualifiés comme « acerbes » sur l'Amérique, auteur de très nombreux récits.
Avec « Isabelle, l'après-midi » (éditions Belfond – 2020), c'est un ouvrage différent par son thème.
« Avant Isabelle, je ne savais rien du sexe.
Avant Isabelle, je ne savais rien de Paris – où le sexe et, la liberté sont deux motifs éternels.
Avant Isabelle, je ne savais rien de la vie.
Avant Isabelle…
Quand je me replonge dans mes souvenirs…
Avant Isabelle, je n'étais encore qu'un enfant.
Et après ?
Après l'»avant » et avant « l'après »…. C'est de ça que sont faites les histoires. (…)
La vaste trajectoire de cette petite histoire qui se trouve être, pour moi, une grande histoire. Car c'est celle de ma vie. »
Nous sommes dans les années 1970, et Sam (Samuel) est un jeune américain, avec de petits revenus, qui a voulu se rendre quelque temps, à Paris, la ville lumière, cette grande capitale où les jolies femmes ne se comptent plus. Il en rencontre justement une, un peu plus âgée que lui, Isabelle, qui l'entraîne dans une folle première nuit. Et voilà notre Sam pris au piège de sentiments amoureux, lui qui n'en connaissait pas beaucoup et, disons-le, surtout de ce genre-là. Disons que Sam devient « amoureux de l'amour ».
Isabelle lui impose ses volontés : rendez-vous de cinq à sept quand elle le décide : c'est à prendre ou à laisser. de toute façon elle est mariée à Charles et ne veut pas le quitter pour quelques extras sexuels (avec des scènes d'un érotisme très poussé et bien décrites) dans lesquelles Sam se laisse entraîner. Isabelle travaille comme traductrice en plusieurs langues et possède une vie sans contraintes.
Elle a connu a connu la perte de son premier enfant et désire, finalement, en avoir un autre, mais avec Charles.
Quant à Sam, il doit reprendre sa vie normale d'étudiant à Harvard où il rencontre une jeune femme, d'une violence sexuelle frôlant le sadomasochisme, Siobhan. Finalement, il épouse Rebecca, ce qui lui donne un autre statut social. Mais …. des événements ont lieu et pas toujours des heureux.
Avec « Isabelle, l'après-midi », Douglas Kennedy nous parle donc de la vie conjugale - de la recherche du bonheur – le poids du passé - des moments d'amour charnel mais aussi d'amour maternel – ainsi que de la folie – de la maladie (ce crabe qui ronge)…
C'est un grand conteur d'un talent qu'il démontre encore ici. Et même si l'histoire peut sembler assez banale dans son ensemble, il nous mène par le bout du nez jusqu'à la fin.
« Le plus grand mystère de la vie n'est pas la personne auprès de laquelle on cherche l'amour. le plus grand mystère réside en nous-même. »
Nadia D'Antonio
Edité par Belfond, 4 juin 2020 Belfond
22,90 €