En librairie demain :
Le bruit du dégel
John Burnside
# Rentrée littéraire 2021
De la littérature écossaise pour cette nouvelle parution de « Le bruit du dégel » (« Ashland and vine » éditions Métailié – parution le 25 mars 2021) : « Une épopée mouvante, rêveuse, dramatique » pour The Times.
L'auteur, John Burnside, à reçu en 2011, le « Forward Poetry Prizes », une récompense pour les poètes en Grande-Bretagne. Il est né dans le Fife, en Ecosse et il y vit actuellement.
La narratrice est Kate Lambert qui reconnaît que « Le jour où j'ai rencontré Jean Culver fut aussi le jour où j'ai arrêté de boire. Longtemps, je me suis efforcée de croire qu'il s'agissait avant tout d'une coïncidence».
Nous sommes à Scarsvile, en Amérique, où Kate est étudiante en cinéma, déboussolée depuis la perte de son père, un décès qu'elle n'attendait pas. Elle vit avec Laurits, un colocataire mais aussi un petit ami. Celui-ci l'incite à entreprendre des enquêtes dans une banlieue de Virginie – des enquêtes pour recueillir de la bouche des habitants, des histoires. Et là, on peut se poser la question de savoir si l'on peut être sauvée par des histoires ? Et comment ?
C'est assez complexe comme contexte mais John Burnside a le don de nous envoûter, lui poète dans l'âme, et grand talent de conteur. Il suffit de se laisser aller à reconstituer ce puzzle – écouter « Le bruit du dégel » car il fait un certain bruit.
Ces deux femmes, au milieu des souvenirs (même Historiques), auront-elles le bonheur d'apprécier leur amitié, elles si différentes l'une de l'autre ? Lorsqu'elles se retrouvent à boire du thé et à déguster des beignets, seront-elles détendues et diront-elles leurs secrets ?
On va du passé au présent – des évocations de mouvements anti- guerre – de Woodstock (avec les Black Panthers Young Lords...)– des années 1960 – du Viêtnam - de la philosophie de la vie – on rencontre bien d'autres personnages – chaque chapitre porte le nom de la personne qui raconte … Une construction qui, malgré la densité du texte, ne lasse pas.
Lors d'un entretien, John Burnside avait dévoilé avoir commencé son roman avant l'arrivée de Trump et qu'il était fortement intéressé par les Etats-Unis, ce qui nous fait trop souvent penser à Hollywood et autres clichés. Ainsi avec cet ouvrage, il estime que c'est un grand plaidoyer pour réhabiliter L Histoire et que, de transformer les événements en histoires, cela « permet de briser le silence, dépasser la perte et la douleur, de se rouvrir à la vie. » Je n'en révélerai pas plus.
J'ai relevé les dernières lignes de cet ouvrage car je les trouve bien appropriées (mais rassurez-vous, cela ne donne pas le fin mot de l'histoire) :
« Le bruit du dégel. Une sorte de musique. Une fin, un commencement. Ici et ailleurs. »
Nadia D.
Edité par Métailie, 25 mars 2021 Editions Métailié
12 €