Le jour des Saints
Nicci French Nicci French
Deux écrivains pour un seul nom : Nicci Gerrard et Sean French = Nicci French. Un duo incontournable qui connaît le succès depuis la première parution. Ils ont d'ailleurs à leur actif un bon nombre de livres.
Cette fois il s'agit de « Le jour des saints » (« Day of the Dead ») (éditions Fleuve Noir).
L'intrigue ? Une psychanalyste, Frieda Klein, se cache depuis de nombreuses années, en se déguisant – en changeant d'appartement – et elle mène sa propre enquête sur des meurtres horribles qui semblent avoir un point commun, et un début que l'on comprendra par la suite, celui du cours de certaines rivières, à Londres (c'est le fil conducteur avec leur sinuosité comme celle du tueur).
Frieda arpente les rues à grandes enjambées (c'est sa façon de se défouler) et son intuition la fait penser à un certain personnage, très dangereux, Dean Reeve. Mais pour le coincer, c'est plutôt difficile car il apparaît toujours au mauvais moment.
La police est sur les dents, bien sûr avec notamment un certain Malcom Karlsson qui s'inquiète vraiment pour Frieda. de nombreuses réflexions psychologiques figurent dans ce texte.
Avec ce tome 8 des aventures de Frieda, le rythme est différent des autres mais il peut se lire même si l'on n'a pas suivi les aventures précédentes (quoique...). L'ambiance est totalement différente (heureusement car autrement ce serait ennuyeux). Ce personnage de Frieda Klein est bien particulier avec son caractère « sans peur » - toujours déterminée et prête à trouver une solution.
D'ailleurs, elle en a bien besoin car la jeune Lola Hayes, décidée à écrire sur Frieda (cela lui est proposé par Simon Tearle, maître de conférences externe en criminologie au Guidhall College : « Mémoire. Ce seul mot la fit frissonner. A la fin du premier semestre de la seconde année, chaque étudiant devait rédiger un mémoire de dix mille mots sur un sujet relevant du champ de la criminologie", vient lui coller aux basques, lui demandant par la suite, protection, se refusant à rester seule dans les endroits trouvés par Frieda pour se cacher – à tel point que l'on en vient à avoir quelques doutes sur la véracité des peurs pour tout et n'importe quoi de Lola….
On assiste à des meurtres horrifiants – l'héroïne reste dans sa « psycho-géographie » (un mot qu'il faut expliquer à Lola) – on parcourt ces rues de Londres (que j'ai parcourues également en y reconnaissant pas mal de lieux, mais pas les sordides…) - quant à Frieda, elle a bien compris que la dernière victime de Dan Reeve serait elle et elle se rend à l'endroit qu'elle estime LE lieu idéal pour cela. Mais sera-t-elle finalement victime ?
Et Lola dans tout ça ? A qui téléphone-t-elle souvent en indiquant leur nouvelle adresse supposée un endroit sûr ?
Et « Le jour des saints » : "On était le 1er novembre : le jour des morts, songea-t-elle. Un jour pour se rappeler les disparus, pour les côtoyer un moment, demeurer un temps en leur compagnie, avant de les laisser repartir.«
Bien des questions et un récit mené comme sait le fait le duo Nicci French, toujours addictif – un style tranchant et bien affûté comme le couteau du tueur.
Le dernier mot de ce livre : ***FIN***
J'ajouterai ces quelques paroles d'une chanson que j'adore et que j'ai trouvée appropriée, celle du film « Skyfall », car le personnage de Frieda Klein, me fait penser à une James Bond Girl :
♫♫ « This is the end
Hold your breath and count to ten
Feel the earth move and then
Hear my heart burst again
For this is the end… »♫♫
Autrement dit :
♫♫ « C'est la fin
Retiens ton souffle et compte jusqu'à dix
Sentez la terre bouger plus
Entends mon coeur éclater encore
Car c'est la fin... » ♫♫
Voici donc ce que m'a inspiré ce mot : FIN.
Alors, vous qui me lisez, retenez votre souffle jusqu'à la fin : pas de déception bien au contraire.
Un livre qui manquait à ma collection ! Quel dommage….
Nadia d’Antonio
Edité par Fleuve Editions,
20,50 €