Le journal de L. Karine Carville.
Cela va être compliqué de chroniquer ce livre en essayant de garder le suspense entier. J’aurais juste envie de vous dire : faites-moi confiance et foncez ! Mais ce livre mérite quand même qu’on en dise un peu plus.
Résumé :
Léanne est une brillante architecte à qui tout semble réussir. Même Martineau, son insupportable collègue, ne peut rivaliser avec elle. Seule ombre au tableau, le poids de ce journal qu'elle emmène partout avec elle pour y noter les moindres détails de son quotidien. Quelle drôle d'idée de confier par écrit tout ce qui se passe dans sa vie si routinière ! Est-ce la cause de ses sautes d'humeur de plus en plus fréquentes ? L'arrivée d'un homme dans son existence ne va-t-elle pas perturber un équilibre déjà fragile ? Pourra-t-elle continuer à tout écrire dans son journal ? Certains secrets pourraient se lire entre les lignes...
Quand on débute la lecture, nous ne savons pas trop où nous allons. La vie de Léanne semble bien rodée, elle a une routine qui lui réussit, du succès dans son travail, une vie qui semble bien normale si ce n’est qu’elle a cette habitude de noter tout ce qui lui arrive, dans les moindres détails, dans un petit carnet qui ne la quitte pas.
J’ai ressenti dès le début une sensation désagréable, une atmosphère dérangeante au milieu du calme apparent de la vie de Léanne. Plus on avance, plus des détails nous interpellent, disséminés habilement au fil du récit afin de nous interroger. Plusieurs pistes sont envisageables, et beaucoup de questions se soulèvent. D’où viennent les changements d’humeur de Léanne ? Que s’est-il passé pour qu’elle en arrive là ? Et surtout, pourquoi a-t-elle tant besoin de ce journal ?
Je ne vous le cache pas, à aucun moment je n’avais anticipé le dénouement. Pourtant, l’auteure nous a dévoilé des indices tout au long des pages, chaque mot est pesé, rien n’est laissé au hasard, à tel point que lorsque nous comprenons le pot aux roses on se dit que tout était là, sous notre nez. Karine Carville manie habilement les mots et rythme l’histoire par les écrits de Leanne à travers son journal, afin de nous plonger dans un polar bien ficelé, inattendu, et qui ne nous laisse pas indemnes. Une fois le livre fini, il persiste en nous un sentiment étrange, au point qu’il est difficile de passer à une nouvelle lecture.
Angélique
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