En librairie après-demain :
Le monde selon Chesterton
Hubert Darbon
Il est souvent des livres pour lesquels on dit qu'ils sont difficiles à chroniquer, soit par leur complexité, soit par la densité des informations fournies, mais cela n'empêche pas qu'ils soient intéressants.
Pour « Le monde selon Chesterton : Une année avec le prince du paradoxe» (éditions ARTEGE), un livre traduit par Hubert Darbon, la difficulté de la chronique vient du fait que l'ouvrage ne comporte «que » des idées – des pensées – des réflexions – cela pendant les douze mois de l'année et donc trois cent soixante-cinq jours. Ce qui donne bien ainsi, trois cent soixante-cinq pensées.
Dans l'introduction, Hubert Darbon écrit que « Chesterton souffre du même mal que d'autres grands esprits comme Mark Twain ou Winston Churchill : quantité de bons mots lui sont attribués qu'il n'a jamais écrits, prononcés ni même simplement pensés. »
Il nous explique aussi le physique de Chesterton (dont la photo figure, de profil, sur la couverture) : « Comment le décrire ? Ses contemporains vous parleraient de sa silhouette immense et obèse, coiffée d'un chapeau informe, drapée dans une ample cape noire et portant une anachronique canne-épée. Ils vous décriraient un chevalier bouffon qui tiendrait moins, pour le physique, de Don Quichotte que de Falstaff, mais dont le courage et la combativité seraient ceux de Jeanne d'Arc et de Saint-Georges. »
Et comment aborder un tel auteur ? Avec cet ouvrage, on le fait avec ses aphorismes ce qui est un paradoxe dont il est « Le Prince », pour lire ses pensées durant toute une année. Hubert Darbon espère qu'ensuite, le lecteur considèrera ce petit livre comme une invitation à devenir aussi chestertonien comme lui essaie de l'être.
Passons au livre : « Chacune de ses phrases, si bancale qu'elle puisse sembler au lecteur peu averti, est dictée par son âme de poète ; cette âme ne cherche qu'à dire l'intrinsèque poésie du monde à laquelle les hommes dans la Chute qui les a coupés de l'Eden originel, sont devenus sourds et aveugles, mais dont l'accès leur est encore permis pourvu qu'ils se décident à ouvrir les yeux et les oreilles. »
On passe, ensuite, à chaque mois (en débutant par janvier, et par le premier jour de ce mois-ci). Chaque jour de chaque mois comporte bien une pensée, une maxime – on y trouve tous les genres, qu'ils soient politiques, poétiques, philosophiques – qu'ils aient trait à la religion, à la mort, aux guerres ou autres,. C'est tellement varié qu'il faudrait tout recopier. Dans ces conditions, autant lire ce livre car autrement ma chronique n'en serait pas une.
Ce qui ressort de la lecture de « Le monde selon Chesterton » est que d'abord, je n'ai pas arrêté de tourner les pages pour tout lire, tout découvrir et grand a été mon étonnement par tant de richesse.
En arrivant à la fin, se trouve un chapitre « Pour approfondir » « Afin que le lecteur puisse poursuivre l'expérience chestertonienne. Se trouve ainsi, toute une liste des éditions françaises des oeuvres citées dans ce livre.
Ne pouvant en dire plus, je peux tout de même signaler qu'avec les 203 pages de l'ouvrage, la lectrice que je suis, n'a pas vu le temps passer.
Nadia D’Antonio
Edité par Artège, 17 février 2021 Éditions Artège
14 €