Mindhunter : Dans la tête d’un profiteur
John Edward Douglas et Mark Olshaker
« Dans la tête d'un profileur » ? Une proposition qui ne pouvait que me tenter et je l'ai fait avec « Mindhunter : Dans la tête d'un profileur » (Editeur : POINTS) de John Edward Douglas et Mark Olshaker - « Le livre qui a inspiré la série Netflix de David Fincher.» (série que je n'ai pas vue mais dont j'ai entendu parler).
L'américain John Edward Douglas est connu pour avoir été un ancien agent du FBI (pendant vingt-cinq ans) et l'un des premiers profileurs de serial killers, dont l'un d'entre eux, a failli lui coûter la vie. Il a également écrit d'autres ouvrages sur la psychologie des criminels.
On dit de lui qu'il entrait dans l'intimité et l'esprit des tueurs comme, par exemple, Charles Manson, Ted Bundy ou Ed Gein, dont il a permis l'arrestation. « Pour comprendre leur folie, il est devenu prédateur. Pour établir leur profil, il est devenu proie. »
Quant à Mark Olshaker, c'est un écrivain américain, qui a été l'auteur de nombreux best-sellers, surtout en co-écriture avec John Douglas.
Ce livre est dédicacé ainsi : « Aux lecteurs et aux femmes des unités de sciences du comportement et d'aide aux enquêtes du FBI, de Quantico, Virginie, camarades d'exploration, partenaires du voyage, d'hier et d'aujourd'hui.»
Pour débuter, on remarque que l'on emploie le nom de « profileur » alors que l'on entend souvent « profiler ». Lequel est le plus correct ? On dit d'un « profileur », que c'est une personne devant ébaucher le type de portrait psychologie d'une personne recherchée – qu'il est surtout formé dans les pays anglo-saxons. le nom de « profiler «, lui, ne se réfère à aucune source réelle et a été inventé pour la télévision.
A présent, le livre autobiographique de John Douglas : dans la « »Note des auteurs » il est écrit que « ce livre est le fruit d'un travail d'équipe .»
Dans cet ouvrage très dense, c'est un retour sur de multiples enquêtes où on a demandé à John Douglas d'établir un profil et il était capable de le faire si exactement (par exemple, donner à peu près l'âge – les défauts – et, là où j'ai été bluffée, c'est quand il indique les vêtements, notamment un « veston croisé » ! Tout cela parce qu'il a compris la psychologie du meurtrier et ses gestes indiquant un état d'esprit….). Cela tient presque à de « la voyance « , pas celle d'une diseuse de bonne aventure mais plutôt à une véritable clairvoyance.
On découvre aussi, malheureusement, combien ce métier est nuisible à la vie de famille : toujours sur la brèche, prêt à démarrer au quart de tour au moindre appel et à n'importe quel endroit.
Ce qui a transformé sa carrière, a été le fait de se trouver « sous la tutelle d'agents légendaires tels que Howard Teten et Pat Mullany. » C'est ainsi qu'il a eu son « premier contact avec ce que l'on désignait sous le nom de science du comportement. »
On voit qu'il a fait « une grosse bourde après l'arrivée de Jerry Hogan qui a remplacé Herb Horse. » Ce qui lui a valu d'être convoqué chez Jerry à la suite de quoi Ray Byrne lui a dit : « Tu sais, John, Jerry Hogan t'apprécie vraiment beaucoup mais il doit te donner une petite leçon. Il te charge de la réserve indienne. C'était à l'époque des incidents de Wounded Knee et de la reconnaissance des droits des Indiens. » Une parenthèse dans son parcours.
Chapitre après chapitre, nous voyons non seulement des meurtres horribles, mais aussi les déductions avec des explications on ne peut plus détaillées qui nous laissent abasourdis surtout par l'horreur de certains événements et par la justesse du raisonnement du profileur.
Tout y est : retours sur la jeunesse de l'auteur (lui qui voulait devenir vétérinaire avec l'accord de sa mère : « Le nom de jeune fille de ma mère était Holmes, et a failli être mon deuxième prénom au lieu d'Edward qui est plus prosaïque. » …) - sa vie familiale – Histoire – psychiatrie – psychologie - politique – justice (peine de mort) - meurtres à profusion (comme les enquêtes) – bref, tout ce qui a fait dire à Jonathan Demme, réalisateur du Silence des Agneaux : « John E. Douglas en sait plus sur les tueurs en série que n'importe qui au monde. »
Un petit bémol, désolée, mais j'ai trouvé qu'il y avait quelques pages en trop, pas vraiment nécessaires après tous ces événements et explications. Mais c'est sans problème que j'ai apprécié ce livre, « Mindhunter : Dans la tête d'un profileur »
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Nadia
�Edité par Points,
8,20 €