letemeurtjeune

L’été meurt jeune, Mirko Sabatino

L’été meurt jeune, Mirko Sabatino

Premier roman de l'écrivain italien Mirko Sabatino, « L'été meurt jeune » («L'Estate Muore Giovane ») des éditions Denoël & D'ailleurs et qui porte un bandeau sur lequel on peut lire : « Le premier roman qui a bouleversé l'Italie », voilà qui est attirant ainsi que sa couverture toute simple.

Mirko Sabatino est né dans Les Pouilles où il situe ce premier roman, dans lequel le lecteur suit trois adolescents de douze ans : Primo – Mimmo et Damiano.

Pour débuter, j'ai relevé ces lignes :

« Un premier roman bouleversant. Une écriture à la beauté sauvage. Une poignante histoire d'amitié. » Cela nous donne d'ores et déjà un aperçu de cette histoire.

« Cette année-là, les Beatles franchirent le seuil des studios Abbey Road et treize heures après offrirent au monde leur premier 33 tours, le pape Jean XXIII mourut (…). Marthin Luther King annonça à l'Amérique qu'il avait un rêve... » . C'était en 1963.

Le narrateur, Primo a une soeur, Viola (qui va jouer un grand rôle dans cette histoire). Leur père était un fou de la musique de Adriano Celentano avec, par exemple, la chanson « Sei rimasta sola. » Mais il n'y a pas que des chansons dans leurs vies, malheureusement – il y a par contre bien des bêtises (ils sont jeunes et délurés en s'entraînant les uns et les autres) – il y a également leur vie familiale – les copains – mais pour eux, c'est leur trio le plus important, surtout après avoir scellé un pacte de sang – ils ont de mauvais rapports avec un certain Sabino Canosa qui les harcèle – on goûte des plats italiens (orechiette et autres involtini) – on y voit des flashbacks qui servent à évoquer le cinéma (avec notamment Paul Newman ou Marcello Mastroianni)

Une très grande sensibilité dans ce roman avec un certain lyrisme mais également de la noirceur qui gagne peu à peu le terrain et l'histoire.

Primo raconte avec une certaine tension qui nous fait penser au pire : « Je sais seulement qu'un mois après cette mort, notre jeunesse, la jeunesse que nous aurions dû protéger, s'acheva brutalement. »

Hélas, le pire est bien arrivé et le trio crie « vengeance » car une jeune innocente a été victime de façon horrible et insensée de la part d'un personnage qui, normalement, aurait mieux fait de n'écouter que son Dieu au lieu de ses sens exacerbés….

C'est bien écrit – c'est touchant – l'amitié est bien là - c'est dramatique – une enfance innocente meurtrie, raison pour laquelle « L'été meurt jeune » de Mirko Sabatino., est un livre qui nous émeut au plus profond de notre coeur. le bandeau avait raison...

Un premier roman très réussi et un coup de coeur, il ne pouvait pas en être autrement.

Edité par Éditions Denoël,

19,90 €


Share by: