Utoya
Laurent Obertone Laurent Obertone Laurent Obertone
Le 22 juillet 2011 à 18h34, un homme de 32 ans est arrêté sur l’île d’Utoya, à quarante kilomètres d’Oslo.
Il vient d’assassiner 77 personnes.
Dans un récit électrique et impitoyable, Laurent Obertone pirate la conscience du tueur de masse le plus diaboliquement efficace de l’histoire, pour offrir au lecteur une expérience inouïe : voir le monde à travers les yeux d’Anders Behring Breivik, jusqu’au sanglant dénouement de sa solitude criminelle.
Ils ont toujours du mal à croire qu’un homme seul ait pu faire tant de dégâts.
Anders Behring Breivik a répandu des litres de sang, les a fait hurler, courir, supplier, chialer.
Aucun passe droit n’a été accordé.
69 morts sur l’île, ainsi que 151 blessés, en 73 minutes.
Un peu plus d’une victime à la minute.
1 500 munitions ont été amenées.
Plus de 400 coups de feu ont été tirés, dont plus de la moitié ont atteint leur cible.
Un ouvrage magnifiquement ciselé, sans doute le mieux documenté, le plus précis.
Le fait de se mettre dans la tête du tueur nous donne le vertige, des nausées, c’est froid, gore, entraînant, et on enchaîne, on se retrouve pris au piège sur l’île d’Utoya, ainsi que dans la vie du tueur, de la préparation à ses actes.
Et on réalise, on comprend qu’à de nombreuses reprises, il aurait fallu d’un tout petit rien, pour que son projet machiavélique tombe à l’eau. De nombreuses fois, son plan aurait pu avorter.
On découvre les raisons de son décalage avec le reste du monde, assez profondes.
Le livre a été écrit 5 ans après les meurtres.
A ce moment là, 60% des parents de victimes souffraient du syndrome de stress post-traumatique.
La plupart d’entre eux n’avaient pas repris le travail.
Edité par La mécanique générale, Ring, 9,95 €